Le carême est le temps privilégié pour accueillir la miséricorde de Dieu, et en vivre. Malgré notre
indignité !
Dans l’Evangile de Saint Luc, la réponse de Jésus à ceux qui lui reprochent de « faire bon accueil aux
pécheurs » est claire , c’est l’histoire des deux fils Luc 15 / 11-32. Vous connaissez l’histoire de ce jeune fils (dit le fils prodigue) qui veut vivre sans son père et qui est pourtant accueilli à son retour ; rappellez vous comment Jésus parle de l’accueil du père : : « quand il était encore loin son père l’aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. » LUC 15 / 20.
Sans la reconnaissance de cet amour du Père, nos discours et même nos efforts de pénitence et de charité n’auraient aucun sens. Dieu nous aime , Dieu nous attend. Le sacrement de la réconciliation nous aide à le vivre à condition de bien en comprendre ce qui le fonde. « Avant même notre réponse à son invitation -bien avant- il y a son désir pour nous » nous dit le Pape François dans sa lettre Apostolique sur la formation liturgique du peuple de Dieu « J’ai désiré d’un grand désir » §6 Même les discours de l’ Eglise sur les sujets d’actualité ? (Avortement, fin de vie) doivent ou devraient toujours dire quelque chose de cet accueil de la miséricorde. Voir la déclaration de Monseigneur d’Ornellas… Nous pouvons aussi relire la Lettre apostolique intitulée « Miséricorde et paix » publiée par le Pape lundi 21 novembre 2016, à la clôture d’une année sainte consacrée à la « miséricorde »?
Voici quelques extraits de cette lettre apostolique :
« Je voudrais redire de toutes mes forces, écrit le pape François, que l’avortement est un péché grave, parce qu’il met fin à une vie innocente. Cependant, je peux et je dois affirmer avec la même force qu’il n’existe aucun péché que ne puisse rejoindre et détruire la miséricorde de Dieu quand elle trouve un cœur contrit qui demande à être réconcilié avec le Père. Que chaque prêtre se fasse donc guide, soutien et réconfort dans l’accompagnement des pénitents sur ce chemin particulier de réconciliation » ……. « Le sacrement de la réconciliation doit retrouver sa place centrale dans la vie chrétienne » de sorte « qu’aucun pénitent sincère ne soit empêché d’accéder à l’amour du Père qui attend son retour, et que la possibilité de faire l’expérience de la force libératrice du pardon soit offerte à tous ». …. « Aucune loi ni précepte ne peut empêcher Dieu d’embrasser de nouveau le fils qui revient vers lui reconnaissant s’être trompé mais décidé à recommencer au début …. « Au centre, il n’y a pas la loi … mais l’amour de Dieu qui sait lire dans le cœur de chacun, pour en saisir le désir le plus caché, et qui doit avoir le primat sur tout ».
Durant cette 5 ème semaine de carême, nous pourrons vivre le sacrement de réconciliation individuellement (voir les différents rendez-vous). Nous pourrons aussi le vivre avec d’autres lors des temps forts de cette semaine :
- Les « soirées miséricorde »
- le jeudi 21 mars à l’église du Relecq Kerhuon avec le groupe de Pop Louange brestois « JUBILATE
Pop Louange » car la réconciliation est une fête ! - ou la soirée adoration et chants à l’église Saint Marc le vendredi 22 mars
- ou encore la participation « aux 24 h pour Dieu » à l’église Saint Louis qui accueillera une relique du Saint Curé d’Ars
Bonne continuation de carême. P François Calvez
En édito de semaine, nous vous proposons de parcourir le texte de Mgr Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes issu de l’Osservatore Romano.
Père François Calvez
OSSERVATORE ROMANO
Anno CLXIV n. 54 (49.569) martedì 5 marzo 2024
PAGINA 11. Traduction française
« Pour la France, le véritable défi est de réduire le nombre d’avortements. Un triste record.
Que se passe-t-il en France ? Grand silence chez ceux qui, comme Simone Veil, pensent que l’avortement est toujours un « drame », et qui ne sont pas sourds aux souffrances qu’il engendre. Silence abasourdi, sidéré face à la clameur proclamant haut et fort la nécessité impérieuse d’inscrire dans la Constitution la liberté des femmes d’avoir recours à l’IVG. Profond désarroi des humbles qui aiment la vie et qui, sans avoir été consultés, pressentent qu’il y a quelque chose d’anormal dans cette inscription. Tristesse devant ce qui apparaît comme un aveuglement collectif, comme s’il était de mauvais aloi de prendre du temps pour réfléchir et peser les enjeux. Gêne face à ceux qui se targuent que nous soyons la première nation à inscrire cette liberté dans la Constitution.
Mais qui est contre la liberté des femmes ? Puissions-nous tous être vraiment libres ! Concernant l’avortement, les enquêtes l’affirment : la pauvreté matérielle et la solitude affective sont des facteurs favorisant le recours à l’IVG. Point de liberté alors, car une seule issue s’impose. Et qu’en est-il de la liberté quand les pressions – parfois de l’homme – pèsent sur une femme vulnérable angoissée devant le choix de garder son enfant ou de « l’évacuer ».
Loin de se glorifier avec orgueil d’être la 1ère nation, la France devrait réfléchir avec humilité devant son échec : elle est le 1er pays d’Europe pour le nombre d’avortements : 234.300 en 2022. Ce chiffre est en croissance de 13,7% par rapport à 2001, alors qu’il a diminué de moitié en Italie pour arriver à 63.653 et de plus du tiers en Allemagne avec 94.596. Si pour 1000 naissances, il y a 119 avortements en Allemagne et 159 en Italie, il demeure à 300 en France !
Sénateurs et députés ont choisi d’adopter « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG. »
La loi édictera-t-elle des conditions qui, tout en garantissant la liberté des femmes, permettront de diminuer le nombre d’IVG en France ?
Tel est le véritable enjeu, infiniment plus urgent que le vote du Congrès à Versailles.
Les parlementaires auront-ils la volonté de s’y atteler ? Plusieurs mesures méritent d’être considérées pour empêcher les pressions faites sur la femme enceinte, donner une information objective et complète aux femmes désirant avorter, élaborer une vraie éducation des jeunes à la relation sexuelle et affective qui conduit à considérer la beauté de l’amour entre l’homme et la femme, présenter la vérité de l’IVG et les alternatives possibles, informer sur le merveilleux processus de la fécondation humaine et du développement du fœtus humain, interdire l’incitation à l’avortement, lutter enfin contre la pauvreté et la solitude affective qui poussent à l’avortement.
Les Français attendent des parlementaires qu’ils s’engagent. Selon un sondage IFOP de 2020, 88% sont favorables à ce que « les pouvoirs publics lancent une véritable prévention de l’avortement et conduisent une étude pour analyser les causes, les conditions et les conséquences de l’avortement ».
73% estiment que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG », parce que 92% pensent qu’« un avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes ».
Le travail sérieux est donc devant nous. Pour le bien des femmes ! Cette inscription dans la Constitution voulue pour la cause des femmes ne se retournera-t-elle pas contre elles ? Puisque le recours à l’IVG est une liberté constitutionnelle, ne leur dira-t-on pas qu’il est normal d’avorter ?
Entendront-elles des conseils, des informations, qui leur permettent de choisir avec une vraie liberté ? Cette normalité de l’avortement est telle qu’on a entendu sur une radio des sages-femmes l’appeler un « soin ».
Quoiqu’il en soit, l’Église demeure attentive aux personnes. Elle accompagne sans les juger. Elle sait que la liberté véritable ne s’exerce qu’à partir d’une information claire, objective et complète.
Pour accompagner, l’Église se fait servante de cette information qui n’est en rien une incitation mais une marque de respect pour la femme qui a le droit de savoir.
Il est urgent que l’Église amplifie son action sociale auprès des femmes en détresse. Qu’avec courage, les catholiques soient créatifs pour accompagner avec délicatesse et espérance ! La foi en Dieu appelle le plus grand respect de la liberté d’autrui (de la femme comme celle de son conjoint), en l’aidant à se libérer de ses entraves, en consolant, en ouvrant les cœurs à la beauté de la vie, en éclairant le discernement et en suscitant le soutien fraternel. Cette action sociale contribuera à diminuer le nombre d’IVG « qui demeure une atteinte à la vie en son commencement », comme l’ont souligné les évêques en France.
L’Église promeut la liberté de conscience, essentielle à la dignité humaine. Quoi de plus normal de la préserver pour le personnel soignant ! Il en est de même de la liberté d’expression. Cette inscription dans la Constitution ne peut pas la restreindre. Les parlementaires ont mission de préserver ces deux libertés fondamentales, à plus forte raison à propos de l’avortement, qui est un sujet grave méritant un débat serein, humble et responsable. »
Mgr Pierre d’Ornellas
Messes du samedi 16 mars au dimanche 23 mars
Samedi 16 mars : Confessions à l’oratoire de 10h à 11h30. Messe à 17h30 à St Joseph
Dimanche 17 mars – 5ème dimanche de Carême: Messe à 9h30 à St François et à 10h45 à St Marc.
Mardi 19 mars : 9h à l’église St Marc
Mercredi 20 mars : à 18h30 à l’église St Marc
Jeudi 21 mars : à 9h à l’église St Marc
Vendredi 22 mars : Messe à 9h à l’église St Joseph. Chemin de croix à 18h30 à l’église St Marc
Samedi 23 mars : Confessions à l’oratoire de 10h à 11h30. Messe à 17h30 à St Joseph
Dimanche 24 mars – Fête des Rameaux – Messe à 9h30 à St François et à 10h45 à St Marc.
Nos peines
Nous portons dans notre prière (Obsèques célébrées cette semaine) Mme Joëlle BOUCHER.
A noter dans vos agendas !
- Permanence de confessions tous les samedis de 10h00 à 11h30 à l’oratoire du presbytère.
- Chapelet : A St Joseph le mercredi à 18h00 (Pèlerins de l’Eau Vive), le jeudi à 18h00 (pour les Vocations) et le vendredi après la messe de 9h.
Les Pèlerins de l’Eau Vive sont des groupes de chrétiens (appelés « cœurs locaux ») éprouvés par les difficultés voire les ravages de l’alcool, que ce soit dans leur vie personnelle, dans celle de leur famille ou de leurs amis. Les Pèlerins sont une Mission de l’Église reconnue depuis 1979. Ici à Brest, nous nous réunissons chaque mercredi pour méditer le chapelet.
- Lection Divina – lecture priante de la parole de Dieu: le dimanche à 10h00 au presbytère (on peut venir une fois ou tous les dimanches de carême).
- Rencontre du Mouvement Chrétien des retraités (MCR) le vendredi 15 mars, à l’église Saint-François du Guelmeur, à partir de 14h30. Temps de partage et de prière, sur le “sens du Carême dans le monde d’aujourd’hui”, animé par Philippe GUILLOU, diacre permanent et aumônier diocésain du MCR 29. Eucharistie vers 16h.
- Concert de l’Orchestre Symphonique de l’UBO le dimanche 17 mars à 16h à l’église St Jean (dans le cadre des « Rendez-vous du Printemps », par les MJC, MPT Pen Ar Chréach, PL Pilier-Rouge)
- Réunion de l’équipe liturgique le 5 avril au 116 rue de Verdun à 19h (horaire printanier) en vue de la préparation des messes à partir du 4e dimanche de Pâques et au moins jusqu’à la Pentecôte.
Bon Carême !