© Photo : Marc Van Steenkiste
Pourriez-vous vous présenter et nous raconter un peu votre parcours avant d’entrer au séminaire ?
Je m’appelle Nicolas Poulain, j’ai 33 ans. J’ai grandi à Vitry-sur-Seine puis Quimperlé, j’ai fait mes études en classe préparatoire à Rennes, puis j’ai intégré l’École des Mines de Paris. J’ai travaillé pendant cinq ans dans le domaine de la logistique et de l’exploitation d’entrepôts. Mais après ces années de travail, j’ai pris la décision de quitter mon emploi pour répondre à un appel qui résonnait en moi depuis mon enfance : celui de devenir prêtre. Cela m’a conduit à entrer en propédeutique à la Maison Charles de Foucauld.
Qu’est-ce qui vous a poussé à répondre à cet appel ?
Cet appel a toujours été présent en moi depuis mon plus jeune âge. J’avais l’habitude de dire au Seigneur : « Seigneur, je veux bien, mais tu me diras quand ce sera le moment. » Cette question de la vocation m’a toujours accompagnée, même pendant mes années de travail. Un jour, j’ai ressenti qu’il était temps de ne plus repousser cette décision, que c’était maintenant ou jamais. J’ai compris que je devais répondre à cet appel pour ne pas passer à côté de quelque chose de beau et d’essentiel pour moi.
Comment se déroule votre préparation à l’ordination diaconale prévue le 15 septembre 2024 ?
Ma préparation s’est étalée sur six années : une année de propédeutique puis cinq années de séminaire. Elle vient de s’intensifier récemment avec une retraite personnelle d’une semaine. J’ai passé cette retraite à la Côtellerie à Bazougers, près de Pontmain, où j’ai médité sur l’Évangile selon Saint Luc et sur la diaconie, en me demandant ce que signifie concrètement le service diaconal. Ces moments de réflexion et de prière m’ont permis de mieux comprendre l’importance de se laisser évangéliser par les plus pauvres et d’être au service d’une manière qui soit à la fois humble et pleine de compassion.
Que représente pour vous cette ordination diaconale ?
L’ordination diaconale représente avant tout un engagement au service du Christ, en particulier dans sa dimension de serviteur. Cela signifie être au service de la parole, de la charité, et de la liturgie. Je tiens particulièrement à la dimension de la charité, c’est-à-dire la présence auprès des plus pauvres, quels que soient les types de pauvreté—qu’il s’agisse de pauvreté financière, relationnelle, de santé, ou autre. Cette ordination est pour moi une manière de donner toute ma vie à cette mission, en étant convaincu que c’est aussi en rencontrant les plus pauvres que nous rencontrons le Christ.
Quels sont vos espoirs et peut-être vos appréhensions pour votre futur ministère diaconal ?
Il y a toujours une part d’inconnu dans ce que sera mon ministère diaconal, et plus tard sacerdotal, notamment dans le contexte actuel de l’Église. C’est à la fois un sujet d’attente et d’interrogation. Cependant, je mets beaucoup l’accent sur la question du service. Ce ministère est pour moi une manière de témoigner et d’évangéliser au quotidien par ma façon d’être et de vivre ma foi. Malgré les incertitudes, j’ai confiance en ce que le Seigneur nous appelle pour une raison précise et qu’il nous donne les moyens d’y répondre.