Cinéma – 30 avril

Cinéma – 30 avril

Mardi 30 avril 2024 à 20h au cinéma les Studios à Brest: Le Désert rouge (1963) de Michelangelo Antonioni présenté par Jacques Déniel


Cycle films du Répertoire 2023/2024Une programmation de films de répertoire proposée par l’association Les Feux de la mer au cinéma les Studios à Brest avec le soutien de l’ ADRC – Agence Nationale pour le Développement du Cinéma en Régions. et Librairie Dialogues

Le Désert rouge

Réalisé par Michelangelo Antonioni

Italie – 1963– couleurs – 2h03 – drame – V.O.S.T.F. Lion d’Or à Venise 1964.

Interprétation: Richard Harris, Monica Vitti, Carlo Chionetti, Xenia Valderi, Rita Renoir , Lili Rheims…

Giuliana, mariée à un industriel, Ugo, et mère d’un petit garçon, Valerio, est sujette à de fréquentes crises d’angoisse. Elle erre dans la triste banlieue industrielle de Ravenne tout en essayant de donner sens au monde qui l’entoure. Elle recherche le réconfort auprès de Corrado, un ami de son mari venu recruter de la main d’œuvre pour fonder une usine en Patagonie…

Il est trop simpliste, comme beaucoup l’ont fait, de dire que j’accuse ce monde industrialisé, inhumain, où l’individu est écrasé et conduit à la névrose. Mon intention au contraire était de traduire la beauté de ce monde où même les usines peuvent être très belles. Michelangelo Antonioni.

Le Désert rouge en définitive est un film qui prend place dans une ambiance industrialo-progressiste qui n’est que l’élément déclencheur et non pas le cause de la névrose de Julianna: « Je peux dire ceci : en situant l’histoire du Désert rouge dans le monde des usines, je suis remonté à la source de cette sorte de crise qui comme un fleuve reçoit mille affluents, se divise en mille bras pour enfin tout submerger et se répandre, partout.» Pour autant le monde industriel n’est pas une composante négative du film. Antonioni préférant l’esthétique des usines que celles des pinèdes ; c’est à la société “normale” de ses contemporains que Julianna ne peut s’adapter. C’est un film beau de par sa construction narrative qui nous fait pénétrer dans le quotidien d’un individu en proie à des troubles psychiques aigus mais néanmoins compréhensibles. Un film qui nous plonge dans une ambiance esthétique sonore et grisâtre, ponctuée de dialogues quasi existentiels. Un film qui propose une réflexion humaine et philosophique au même titre qu’une œuvre d’Ingmar Bergman.

Mardi 30 avril 2024 à 20h

Film présenté par Jacques Déniel ancien directeur du cinéma Jean-Vigo à Gennevilliers, du cinéma du Fresnoy, du Studio 43 et des Rencontres cinématographiques de Dunkerque, directeur d’ouvrages de cinéma aux éditions Yellow Now (Encyclopédie du nu au cinéma, Melville, Skolimowski, Ford, Fuller).